Troisième et dernière partie du témoignage de Gourmet<?xml:namespace prefix = o /><o:p class=""> </o:p><o:p class=""> </o:p>
Je ne voudrais surtout pas vous laisser sur l'impression que la dépression est le début de la fin. Bien entendu, j'ai de la difficulté à contrôler mes émotions, à être positif, je suis parfois agressif (à cause de l'anxiété ou parce que je me sens incompris, peu écouté) et...mon imagination se révèle excellente pour me faire voir le pire ! Il m'est pénible de fréquenter des lieux achalandés ou d'aller seul sur une terrasse de restaurant, car la vue de tous ces gens me fait sentir encore plus seul (j'ai donc un peu tendance à m'isoler...). Pour couronner le tout, j'ai des problèmes de dos ! Mais la vie ne se termine pas là !<o:p class=""> </o:p>
Dormir, manger, me concentrer, me faire des amis, tout ça était tellement difficile au plus fort de ma dépression. J'ai même dû abandonner mes cours en raison de l'anxiété. De même, j'ai vu mon beau rêve de devenir mécanicien automobile s'envoler, en raison d'une faible tolérance à la pression (bien sûr, mon physique peu imposant ne m'a pas aidé non plus !). J'en parle au passé, car c'est beaucoup moins accablant maintenant. De même, si les tâches quotidiennes ont déjà représenté un lourd fardeau pour moi, ce n'est plus le cas, je les fais assez aisément. Même que j'avoue bien aimer magasiner, surtout en bonne compagnie : pendant que je me concentre sur cette tâche, je ne pense pas au pire !
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D'autres activités me font du bien : la lecture, le vélo, prendre un café au restaurant avec des amis, mes tâches en atelier (bien sûr !), de petites marches... L'important pour moi étant de ne pas donner la chance aux idées noires de m'envahir : j'essaie donc de demeurer actif, ce qui n'est pas toujours évident, cependant. Ça demande un effort, mais ça m'aide beaucoup, surtout le vélo.
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Il y a une question que j'aimerais aborder, c'est à dire celle de la violence que j'ai subie dans mon enfance. En effet, dans mon cas et dans celui de beaucoup d'autres personnes, elle joue un rôle déclencheur dans l'apparition de la dépression. Ça a causé mes problèmes émotionnels et physiques, la dégradation de mon estime personnelle et nuit à mes relations sociales, en plus de me donner une bonne dose de colère refoulée. Le stress, la maladie et la fatigue peuvent, quant à eux, contribuer à déclencher de nouvelles crises d'angoisse et renforcer la dépression.
Je vais sûrement vous surprendre en vous disant que je vois des côtés positifs à la dépression. Hé oui ! Ca m'oblige à prendre plus soin de moi physiquement et mentalement, à respecter mes limites, à me rapprocher de mes amis. Je souligne que ça m'a amené à fréquenter Mil-Métiers, lieu où je suis en relation constante avec des gens en mesure de comprendre mes problèmes, car ils en vivent eux-mêmes des semblables. J'ai d'ailleurs de meilleures relations de travail à Mil-Métiers que ce que j'ai connu auparavant. Je comprends mieux mes confrères aussi... <o:p class=""> </o:p>J'ai espoir de devenir plus positif, de diminuer mon anxiété et d'augmenter mon niveau de bonheur, en plus d'être davantage à l'aise en public.
Mon mot de la fin ? Gardez l'espoir, soyez moins sévères envers vous-même, n'anticipez pas trop, faites des activités physiques selon vos capacités... En fait, je ne vous recommande que ce que j'essaie le plus possible de faire, sans toutefois toujours y arriver. Quant à ceux qui n'ont jamais fait de dépression et se croient au-dessus de ça, je signale que la dépression n'est pas un signe de faiblesse et que personne n'est à l'abris d'en faire une.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p class=""> </o:p><o:p class=""> </o:p>
Tu as bien raison de dire que personne et a abri de la dépression , je connais un spychiatre qui en as faite une.