• Témoignage de Gourmet : 2ième partie

    2ième partie du témoignage de Gourmet<?xml:namespace prefix = o /><?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p class=""> </o:p>

    La première partie de mon témoignage portait surtout sur mes symptômes, ma médication et les effets secondaires de celle-ci. La deuxième, quant à elle, sera surtout axée sur ma relation à l'autre, dans ce contexte de maladie mentale. En effet, lorsqu'on souffre d'une maladie mentale, non seulement nos relations interpersonnelles sont-elles perturbées, mais nous éprouvons aussi un grand besoin de support.

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    Du support, j'en ai trouvé surtout auprès de mes amis et d'organismes ou de professionnels (CLSC, Macadam, médecin de l'urgence, travailleuse de rue, info-suicide). J'en ai peu reçu de ma famille ; j'aurais aimé en obtenir davantage.

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    Mon diagnostic a été bien reçu par les rares personnes auxquelles j'ai osé le révéler. Cela n'a pas été le cas de mon père, avec qui ma relation était déjà assez difficile ; il a démontré peu d'ouverture et de compréhension.

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    En ce qui concerne l'attitude des gens à mon égard, j'aimerais souligner quelques points importants. On m'a entre autre reproché mon air déprimé, mon visage peu souriant. J'espère bien que j'avais l'air déprimé, je n'ai pas une schizophrénie, je souffre de dépression ! J'avoue que mon entourage se serait sûrement senti mieux si je m'étais collé un sourire factice dans le visage. Mais le stock, au Centre commercial, en est épuisé! À bien y penser, je n'en avais plus en réserve non plus !

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    J'ai également reçu des ordres, je me suis fait rudoyer verbalement. J'ai sincèrement eu l'impression qu'on voulait que j'aille plus mal encore ! Davantage d'écoute, quelques offres de sorties afin de briser mon isolement (un simple café au resto, par exemple), m'auraient tant aidé ! D'autres petits gestes auraient pu faire une grosse différence pour moi : que les gens me parlent avec douceur, qu'ils prennent en compte ma faible concentration et répètent leurs explications sans se fâcher. J'aurais également apprécié qu'ils m'expliquent les raisons de leur silence, par exemple, m'empêchant ainsi de m'imaginer qu'ils étaient en colère contre moi. En fait, ce sont de petites attentions qui font une énorme différence.

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    Je dois avouer que mon moral est bien meilleur depuis que je vais à Mil-Métiers, justement parce que ça me sort de mon isolement et qu'il faut bien se le dire, là-bas plein de petits événements comiques se produisent tous les jours. Je me surprends à rire à nouveau. Et puis, il y a toutes ces personnes qui demandent de mes nouvelles ; ça me fait me sentir apprécié. C'est sans compter que les tâches que j'accomplis à Mil-Métiers m'occupent l'esprit, laissant moins de place aux idées noires.


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