• Partie 3<?xml:namespace prefix = o /><o:p class=""> </o:p>

    Voici la fin de mon témoignage sur le Trouble de Personnalité Limite (Borderline). N'hésitez pas à m'envoyer des commentaires, à me questionner ; je répondrai aux questions dans la mesure du possible...

    L'énergie que je brûle encore en stress m'interdit de travailler plus de 20 heures par semaine, même dans un milieu calme, si je veux m'investir dans autre chose. Je pourrais toujours faire 20 ou 25 heures dans un vrai travail, sauf qu'il me serait difficile d'avoir une relation stable et des loisirs en même temps. Je souffre donc de me reconnaître certaines capacités et de ne pourtant pas les voir couronnées d'une rémunération, car je suis certaine que mon travail vaut autant que celui de n'importe qui. Je souligne que des problèmes de dos s'ajoutent au tableau, compliquant ma vie professionnelle.

    Par contre, bien qu'encore nerveuse, je contrôle beaucoup mieux mon stress qu'auparavant. Mon entourage pourrait m'aider à aller encore mieux en me signalant la réapparition de mes symptômes, au lieu de me les reprocher (surtout lorsque je suis très fatiguée ou malade sur une longue période...). Me soutenir dans mes projets et m'aider à les réaliser serait un autre bon moyen de m'épauler. Des commentaires tels que : « Bah ! T'en inventes, tu t'imagines des affaires ! », (hé oui !j'ai déjà entendu ça par le passé!!!) ça me blesse, parce que c'est méprisant au possible et que, malgré mon trouble de personnalité, je suis étonnamment lucide ( du dire d'une femme médecin et d'une psy).

    Mon chum et mon fils fixent leur attention sur tous les moments où je contrôle mes symptômes, sur tout les progrès que j'ai faits, au lieu de ne voir que les rares moments où ce contrôle m'échappe un peu. Leur attitude m'apporte beaucoup ! Je souligne que deux de mes sœurs se montrent très encourageantes et me soutiennent beaucoup dans mes entreprises depuis quelques temps. Ça me fait beaucoup de bien...

    En fait, il est primordial d'être entouré de gens positifs, qui voient nos progrès et qui nous aident à aller de l'avant, lorsqu'on a un problème de santé mentale. Il est également très important que nous ayons l'opportunité de parler librement de notre maladie avec notre entourage. Le secret entourant le diagnostic donne le sentiment qu'on doit se sentir coupable, responsable ou honteux d'avoir une maladie mentale, ce qui n'aide en rien à se rétablir... Au fait, ce fameux secret qu'on retrouve dans toute famille dysfonctionnelle, et autour de la maladie mentale, a-t-il un jour été productif ? J'en doute fort !

    Bon ! je suis une « malade mentale », mais je suis aussi une personne. Dans ma tête dansent les idées, les projets. Parmis ces projets, figure celui de devenir écrivain. Je regrette que mon Trouble de Personnalité Limite m'ait empêchée de réaliser ce rêve jusqu'à présent, que ça ait ralenti ma progression dans tous les domaines. Mais je ne me décourage pas ! Qui aurait cru, il y a 14 ans, que je donnerais un jour des conférences ! J'invite donc les personnes borderlines qui me liront à foncer.

    Je fonce, mais je sais également m'aider moi-même par le biais d'activités physiques, de l'auto hypnose, ainsi que de l'écriture, en passant l'auto observation de mon mode de pensée et d'action. Je sais prêter une oreille attentive aux conseils de certaines personnes de mon entourage.

    Avant de terminer cet article, j'aimerais souligner l'impact que les traumatismes subis durant l'enfance ont sur le déclenchement de toute maladie mentale. Bien sûr, j'avais un caractère prédisposant à ce trouble, mais je ne l'aurais pas développé si je n'avais pas été dans des circonstances favorisant son développement, comme l'a dit mon ancien psy.  Vous-mêmes êtes peut-être prédisposés à la psychose, à la schizophrénie ou autre... Il est reconnu, de l'aveu même de mon ancien psy, que nous sommes tous porteurs du germe d'une maladie mentale. Elle se développera ou pas, selon ce que nous vivrons. Alors, avant de dénigrer une personne atteinte d'une maladie mentale, dîtes-vous qu'un jour, cette personne...ce sera peut-être vous!

    Je ne saurais terminer mon témoignage, sans vous rapporter les paroles de mon fils, lorsque je lui ai demandé comment il avait trouvé ma conférence de la semaine dernière. Il m'a avoué que ça l'avait secoué, de m'entendre relater des moments de sa jeune vie, où je l'ai fait souffrir en raison de mon trouble de personnalité. Il a conclu ainsi : « Je ne peux t'en vouloir. Tu as tellement changé que ce serait comme de reprocher ça à une autre personne... »

    J'ai le « niveau d'eau oculaire » qui remonte lorsque j'y pense! Ha! Si tout le monde avait la sagesse, la capacité à voir le progrès de l'autre, la bienveillance, la compréhension et le sens du pardon de ce jeune homme de 21 ans! Que la vie serait donc belle! Et quelle aide celà serait pour toutes les personnes souffrant d'une maladie mentale!


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  • <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p><o:p> </o:p>Témoignage de Sunny Soleil, partie 2 (veuillez lire la première partie, publiée plus bas, le 14 octobre)
    <o:p> </o:p>

    La première partie de mon témoignage s'est terminée sur mon hospitalisation à l'hôpital psychiatrique. J'aimerais donc poursuivre avec les effets de ma médication et mon évolution.

    Les médicaments que je prends depuis près de 14 ans, me conviennent bien : mes principaux symptômes ne réapparaissent que lorsque je suis très malade pendant longtemps ou très fatiguée ou...que je vis des événements réellement stressants. Vous-mêmes qui me lisez, êtes moins patients et avez l'esprit moins vif lorsque vous avez une grippe. Je précise que mes symptômes reviennent quelques jours par an, pour un total de 2 mois environ sur toute une année, et de façon légère. Il m'arrive de réagir exagérément à un événement lorsque je suis grippée, par exemple, les choses m'apparaissant alors sous un angle plus dramatique et pas nécessairement logique ! Très consciente de ce fait, je m'auto observe, ce qui m'empêche de m'enfoncer. Je suis également très ouverte à recevoir les observations et l'aide de mon entourage.

    J'ai 46 ans. Plus j'avance en âge et plus les effets secondaires de ma médication psychiatrique s'intensifient. La sécheresse de la peau et des muqueuses, et mon corps jadis si maigre, à présent garni d'un petit bedon, en témoignent. Le manque de salive occasionné par ma médication psychiatrique m'amène à m'étouffer avec ma nourriture et mes pilules, et fait de moi la proie des bactéries et virus voyageurs...tentés de faire halte dans ma gorge ! Il faut se souvenir que la salive est un antiseptique naturel... Je fais donc involontairement collection de maux de gorges qui tournent en sinusites et compagnie ! Sois dit entre nous, je préfèrerais les timbres !

    J'affronte un autre problème tout aussi dérangeant. Pour faire court, disons que ma médication entrave le mécanisme de régulation de la température intégré à chaque organisme : mon ventilateur interne est donc défectueux ; je risque la surchauffe. L'été, dès que commencent les chaleurs, j'éprouve des étourdissements, de la confusion, des nausées, de la faiblesse et quelques autres symptômes. Bref ! Je me sens saoule, sans avoir rien bu ! Économique, n'est-ce pas ! Je ne songe cependant pas à abandonner ma médication, peu désireuse que je le sois de voir réapparaître « l'ancienne Sunny ». En fait, le psy et moi avons rassemblé les morceaux du beau casse-tête me représentant, mais une pièce étant demeurée introuvable, nous avons dû la remplacer par de la médication, d'où la nécessité de celle-ci...

    J'aimerais revenir à la période que je qualifie de trou noir. Pendant cette période, j'ai eu énormément de soutien d'une amie : elle m'a accompagnée lors de mon entrée à l'hôpital psychiatrique et m'a régulièrement rendu visite tout au long de mes 15 jours d'hospitalisation. Elle a été là dans les bons et mauvais jours et...elle est toujours là, même si des kilomètres nous séparent à présent. C'est mon premier tuteur de résilience, la mère que mon cœur a adoptée.

    Je tiens à souligner l'appui que j'ai reçu de plusieurs professionnels. Je pense ici tout particulièrement à une travailleuse sociale (Danièle) et à un certain éducateur spécialisé (Danny). J'ignore d'ailleurs ce que je serais devenue sans ces intervenants. Ils m'ont aidée et soutenue de plus d'une façon. J'ai, entre autres, pu reprendre mon fils et l'éduquer seule (au plus fort de ma maladie, j'avais dû me résoudre à le placer).

    Il y a quelques années, plusieurs intervenants en santé mentale gravitant autour de mon fils et moi affirmaient catégoriquement que mon fils était un cas d'adoption, que je n'arriverais jamais à m'en occuper, que j'étais en quelque sorte « finie ». Mon psy s'est avoué étonné de mes progrès, lesquels ont largement dépassé ses attentes.

    Aujourd'hui, je peux vous affirmer que j'ai dépassé toutes mes espérances personnelles et que j'ai fait mentir ces prophètes de malheur. En effet, contre toute attente, j'ai repris et éduqué avec succès mon fils, en plus de travailler 20hres/sem à Mil-Metiers et de donner des conférences sur le trouble de personnalité limite. Mes relations amicales durent (ce qui n'est, en général, pas le cas des personnes atteintes de ce trouble lorsqu'elles n'ont pas été traitées). Je précise ici que selon les dires de certains, une personne borderline n'est pas sensée être en mesure de suffisamment maîtriser ses émotions et son stress pour donner des conférences, ce que je fais pourtant ! De plus, je n'ai été hospitalisée qu'une seule fois, alors qu'on dit des borderlines qu'ils sont sujets aux hospitalisations multiples. Comme quoi le sort des gens n'est pas coulé dans le béton !

     

    Troisième et dernière partie bientôt!

    SunnySoleil

    Rédactrice-conceptrice


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  • Témoignage de Sunny Soleil, première partie.<?xml:namespace prefix = o />

    Hello tout le monde ! Oui, c'est bien moi, la rédactrice de ce blogue qui vient témoigner   aujourd'hui. En effet, à  l'âge de 32 ans, on m'a diagnostiqué une dépression majeure et un trouble de personnalité limite, aussi appelé personnalité borderline (je parlerai ici du trouble de personnalité limite uniquement).

    La dépression a débuté lorsque je me suis séparée, à l'âge de 29 ans, mais plus précisément quand je me suis débarrassée de la bouteille pour laquelle j'avais un léger penchant ; c'était un beau « plasteur » sur mon âme souffrante.

    Les symptômes du trouble de personnalité limite, quant à eux, ont discrètement fait leur apparition vers la fin de mon adolescence, pour attendre un pic vers mes trente deux ans. Mon humeur, mes pensées, mes projets, mes émotions ainsi que mes sentiments envers mon entourage, et mon niveau d'énergie, variaient constamment et ce, dans une même journée. J'éprouvais de l'angoisse sévère, de l'agressivité, de la fatigue extrême. Constamment malade (maladies psychosomatiques), fatiguée, j'étais d'une maigreur incroyable même si je mangeais bien. J'avais l'estime de soi dans le sous-sol et mes émotions s'exprimaient avec démesure. Le caractéristique sentiment de vide du borderline (creux au cœur, l'impression de ne plus aimer rien ni personne et de ne plus avoir de sentiments)  meublait mon existence en permanence.

    J'aimerais revenir un peu sur ma jeunesse, afin d'apporter certaines précisions... À l'école, ma maigreur extrême ainsi que mon attitude effacée et tendue attiraient sur moi une attention malsaine que je qualifierais d'ostracisme. Je précise que je mangeais énormément. Je dépensais les calories ingurgitées en nervosité. Le stress incontrôlé est un des symptômes du trouble de personnalité limite.

    Je peux cependant affirmer que ma famille a toujours très bien composé avec ma maladie mentale : " Il n'y a pas de problème, tant qu'on n'en parle pas !!!" J'étais la fille bizarre, l'étrange de la famille, de l'aveu même d'une de mes sœurs, dont je me suis rapprochée. Remarquez que c'est ainsi dans plus d'une famille !

    Parlant de symptômes... J'ai entrepris une thérapie en externe vers l'âge de 32 ans, question de m'en débarasser ; elle devait durer 3 ans. Le psychiatre m'a naturellement offert une médication...que j'ai tout aussi naturellement refusée par crainte de me droguer, de « changer » ! Cependant, au bout de 6 mois de thérapie à froid, j'ai (finalement !) accepté la médication prescrite par le psychiatre, soit un anti-dépresseur, un stabilisateur d'humeur et un anxiolytique. C'est à ce moment que mon état a commencé à s'améliorer...

    Au début de la thérapie, j'ai dû être hospitalisée à Roland Saucier 15 jours afin d'ajuster cette médication, d'importants effets indésirables m'ayant contrainte à changer 5 fois d'antidépresseur en quelques semaines à peine. Tout le monde n'a pas une intolérance aussi marquée à la médication, heureusement ! Quant à l'hospitalisation elle-même, elle m'a été très pénible : je me retrouvais dans un univers inconnu, avec d'autres patients dont je ne comprenais absolument pas le comportement. Je redoutais les accès de violence de certains malades. Me sentant en prison, je craignais qu'on ne me laisse jamais sortir. J'étais très effrayée...

    Heureusement, mon histoire finit bien. Mais vous n'en connaîtrez pas la fin aujourd'hui ! Surveillez la publication de la partie 2 et 3, lesquelles apparaîtront au-dessus de celle-ci.

    SunnySoleil

    Rédactrice-conceptrice


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  • Vous remarquerez l'arrivée, dans la colonne de droite, d'une nouvelle rubrique. Remerciez Kiki, une de nos participantes; grâce à elle, j'ai découvert deux merveilleux sites pour qui cherche à économiser. Les participants de Mil-métiers n'étant pas particulièrement riches pour la plupart, il m'a semblé judicieux de leur proposer:

    http://saguenay.kijiji.ca Vous pourrez y annoncer la vente de votre auto, donner votre chat, rechercher un logement etc. tout ça gratuitement!

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